Zenith à l’honneur au pop-up store de la joaillerie De Greef.
Pour moi c’est une évidence, le plus beau bijou pour l’homme c’est la montre! De Greef, rue au beurre à quelques mètres de la Grand-Place de Bruxelles est un grand spécialiste des montres de luxe. Dans ces vitrines, des célèbres marques horlogères, comme Panerai, IWC, Patek Phillipe, A. Lange And Söhne, Cartier, Jaeger-LeCoultre,…Récemment j’ai été invité à découvrir leur nouveau Pop-Up Store dédié aux montres de la marque horlogère Suisse Zenith (LVMH). Je vous avoue que l’image que j’en avais me semblait très poussiéreuse avec un look de leurs montres particulièrement ringard.
Je dois bien avouer que je me suis trompé et que Zenith a fortement évolué ses dernières années. Depuis 2010, et l’arrivé de Jean-Frédéric Dufour, nommé un an plus tôt Président et COE de Zenith, 5 collections et plus ou moins 150 modèles ont été complètement revu pour donner aux montres de cette marque Suisse, une image beaucoup plus actuelle. Fort de cette réussite, en avril dernier, il a été nommé aux commandes de Rolex.Bien sûr, il y a la beauté du design, mais dans le monde de l’horlogerie, il y a surtout ce qui est sous le capot dans le monde de l’automobile, le moteur soit le mécanisme ! Automatique, mécanisme précieux, complication, grande complication, tourbillon, quantième perpétuel, ces mots font vibrer les connaisseurs des montres en général et de la haute horlogerie en particulier.
La première manufacture horlogère de Suisse.
Dans les années 1860, dans la petite ville de Le Locle, un jeune homme de 22 ans, Georges Favre-Jacot, va fonder sa fabrique d’horlogerie, qui va très vite devenir la première manufacture horlogère industrielle au sens moderne du terme. A l’époque dans cette ville perchée dans les montagnes neuchâteloises, ils sont près de 3000 à exercer chacun pour soi, le métier de l’horlogerie quand la saison n’est plus au travail de la terre.
Au fil des ans, Georges Favre-Jacot a nourri son idée jusqu’à lui faire atteindre des proportions gigantesques (18 bâtiments sur la même parcelle). Elle est devenue une entreprise d’envergure internationale, reconnue pour l’excellence et l’authenticité de sa production, portée avec fierté par les successeurs du fondateur.
Forte de 80 métiers, la Manufacture maîtrise la fabrication horlogère depuis bientôt 150 ans. Quelle que soit leur spécialité, qu’elle soit technique ou artistique, de la miniaturisation au chronométrage, du travail des formes à celui des matériaux, en passant par la fabrication des prototypes jusqu’à la logistique, les artisans partagent tous la passion de l’excellence et aiment à mettre leur savoir-faire irremplaçable au service de garde-temps qu’ils espèrent intemporels.
Zenith, partenaire de la formidable aventure de l’aviation, avec la Zenith Pilot montre d’aéronef type 20.
Si la Manufacture doit sa réputation, génération après génération, avant tout au talent et à la passion de ses artisans, elle la doit aussi à d’incroyables projets qu’elle a accompagnés au fil du temps, portés par des personnalités hors du commun de l’aviation, de l’exploration ou de l’exploit pur. De Louis Blériot en 1909 à Felix Baumgartner en 2012, en passant par l’explorateur norvégien Roald Amundsen, découvreur du pôle Sud en 1911, l’histoire de Zenith est jalonnée de figures qui illustrent bien son code génétique : nourrir l’esprit d’entreprendre de ceux qui défient les règles à la recherche de la liberté et de l’épanouissement.
Louis Blériot et Léon Morane se connaissaient. Pionniers de l’aviation, les deux célèbres pilotes ont participé à la conquête du ciel au début du XXe siècle. Le 25 juillet 1909, alors âgé de 37 ans, Blériot traverse la Manche en grande première sur un avion de sa fabrication. Moins d’une année après, Morane, 25 ans, dépasse les 100 km/h en vol au meeting de Reims en France. Une vitesse inouïe pour l’époque. Son aéronef : un Blériot XI. Entre les deux hommes, la passion de l’aviation, le goût du risque et de la compétition bien sûr. Mais pas seulement. Louis Blériot et Léon Morane possédaient tous les deux un outil indispensable au pilotage, une montre Zenith, la plus précise qui soit, affirmaient-ils. En témoignent ces quelques lignes : « Je suis très satisfait de la montre Zenith dont je me sers habituellement et je ne saurais trop la recommander aux personnes qui ont le souci de l’exactitude » Louis Blériot ou encore : « Zenith! N’est-ce pas un nom prédestiné pour les aviateurs? Ajoutez à cela que toutes les qualités sont dans la jolie boîte de cette montre et vous aurez une Zenith. » Léon Morane
C’est ainsi que Zenith est entrée, très tôt et de plain-pied, dans l’extraordinaire aventure de l’aviation. D’abord partenaire de quelques-uns des plus grands précurseurs, la Manufacture est ensuite devenue l’un des premiers constructeurs d’instruments de bord. Altimètres et montres d’aéronefs destinées à l’usage en vol ont ainsi été livrés aux armées comme aux compagnies civiles. Reconnue par les constructeurs et les professionnels de l’aéronautique pour sa fiabilité, sa robustesse et sa précision, la fameuse Zenith Type 20 va figurer, dès 1938, sur les tableaux de bord de nombreux avions. Parmi ceux-là, le Caudron Simoun C.635, utilisé par l’armée française comme avion d’entraînement. Aujourd’hui, la collection Pilot se pose en digne héritière de ces années de gloire et de conquêtes aériennes.
El Primero, le calibre emblématique de Zenith.
Toute proportion gardée, ce qui fait de Zenith un maître achat pour une montre à un rapport qualité/prix imbattable surtout en entrée de gamme, c’est son fabuleux mouvement El Primero. Crée en 1969 ce mécanisme est emblématique dans le monde de l’horlogerie car il est d’une fiabilité extrême avec ses 36.000 VPH (mouvements par heure) soit 10 par seconde, et offre à ses chronographes une précision au 1/10e de seconde. Beaucoup de grandes marques l’ont employé pour équiper l’intérieur du boitier et ce qui se cachait à l’arrière du cardan. Pendant des années Cartier Panerai ou Rolex ont utilisé pour certaines de leurs montres le mouvement El Primero de Zenith.Aujourd’hui, grâce aux progrès de la technologie les marques de montres aiment utiliser le savoir-faire de leurs artisans en montrant la beauté et la complexité du mécanisme qui équipe une montre pour faire une partie intégrée au design de celle-ci. Dès lors, il n’est plus rare d’avoir un verre à l’arrière d’une montre ou une découpe dans le cadran.
Plus la complexité du mécanisme est importante, plus celui-ci sera visible pour en faire une montre d’exception.
El Primero Tourbillon.
Limité à 69 exemplaires en clin d’œil à l’année qui a vu éclore la légende du chronographe automatique de série le plus précis au monde, le modèle El Primero Tourbillon concentre toute l’audace créative de Zenith. Au cœur de son boîtier en or blanc se joue une prouesse horlogère unique, puisqu’il associe un chronographe à haute fréquence à un tourbillon. Du cadran soleillé argent se détachent les compteurs aux couleurs originelles de la pièce fondatrice de 1969 : bleu pour les minutes, anthracite pour les heures.
La cage tournante du tourbillon affiche à 11h ses révolutions à raison d’un tour par minute, dévoilant sur son pourtour une complication additionnelle : un ingénieux quantième à disque breveté par Zenith. Cette esthétique asymétrique permet de mettre en valeur le mécanisme de tourbillon, tout en conservant la finesse et l’élégance des lignes. Car la virtuosité mécanique ne saurait en rien altérer la beauté d’une pièce de haute horlogerie à l’exécution parfaite.
Mouvement El Primero 4035 D
Considéré comme l’une des complications-reines de l’horlogerie, le tourbillon améliore la précision d’une montre en contrebalançant les perturbations provoquées par l’attraction terrestre sur la régularité du balancier. Seules quelques rares manufactures sont capables de produire ce mécanisme complexe. Zenith est de celles-ci et ce, depuis près d’un siècle déjà, puisque son premier tourbillon date de 1920.
Mais la marque à l’étoile ne saurait se contenter de la seule maîtrise de cette complication, aussi prestigieuse soit-elle. Elle est l’unique manufacture au monde capable d’associer un tourbillon à un chronographe oscillant à 36 000 alternances par heure.
Si la haute fréquence assignée à ce calibre d’exception génère une plus grande précision, elle exige aussi un surcroît de puissance. Pour préserver le rendement et assurer une réserve de marche de plus de 50 heures, Zenith a développé un échappement en ligne qui déporte le balancier-spiral vers la périphérie de la cage tournante. Concentré de savoir-faire, le calibre El Primero 4035 D est formé de 381 composants, dont 67 pour la seule cage du tourbillon. Sa hauteur est toutefois d’à peine 1 mm supérieure au calibre El Primero d’origine.
Pour célébrer ses 150 ans, Zenith vient de sortir une montre optionnelle et exclusive, limitée à 150 exemplaires, une pièce de très haute horlogerie : L’Academy Georges Favre-Jacot. Le savoir-faire de la Manufacture est à nouveau mis en lumière avec une transmission fussée-chaîne. J’ai eu l’occasion de la voir chez De Greef, et vous pouvez me croire, c’est un bijou de technologie horlogère, qui à mon avis ravira les collectionneurs des montres d’exceptions.Petite cerise sur le gâteau, à l’achat d’une montre Zenith avant le 1 janvier 2015, chez De Greef, le joaillier Bruxellois en collaboration avec la Manufacture offre la visite de celle-ci lors d’un voyage d’une journée pour 1 personne.
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